(Article corrigé) : https://www.ladepeche.fr/2024/09/21/lisa-chevriere-de-25-ans-a-su-prendre-le-taureau-par-les-cornes-12211474.php
Dimanche le marché de plein vent de Seilh va accueillir Lisa Wroblewski, 24 ans, jeune éleveuse qui développe seule son activité. Elle y vendra ses fromages venus tout droit de sa ferme de Thil.
Lisa, comment développez-vous votre activité ?
Au sortir d’un BTS agricole, j’ai pu acheter 7 hectares de terre en 2021 à Thil, près de la maison de mes parents. En tant que jeune agricultrice j’ai été prioritaire et bénéficié d’un coup de pouce des locaux. Comme j’ai la phobie des vaches, j’ai opté pour les chèvres. J’ai créé ma société, la ferme du Rev, située au lieu-dit du Renard, terme déjà très utilisé. Rev, c’est renard en norvégien.
Comment avez-vous débuté ?
J’ai acheté 27 chèvres et 2 boucs en 2023, que j’ai installés sous une espèce de tunnel où j’ai passé un an dans l’espoir d’avoir un bâtiment avant les mises bas. La météo de cet été ayant été très compliquée cela n’a pu se faire et la mise bas s’est déroulée dans le tunnel. Les chèvres donnent entre un et 3 chevreaux. J’ai gardé un bouc issu de mon troupeau et j’en ai racheté un cette année pour éviter la consanguinité.
Quel volume de lait produisez-vous quotidiennement ?
Mes chèvres sont des primipares qui n’ont pas la mamelle très développée. Je recueille environ 50 litres de lait par jour pour 26 chèvres, volume correct pour des primipares. La fromagerie n’est en route que depuis quelques semaines.
Combien de temps faut-il pour fabriquer un fromage ?
À 3 jours c’est du fromage frais qu’on va plutôt consommer avec du miel en dessert. Au bout de 10 jours on commence à avoir un fromage un peu crémeux, type cabécou.
Quels sont vos objectifs ?
Mon troupeau ne peut pas croître indéfiniment, cette surface me limite à 80 chèvres maximum. Mais si j’arrive à produire comme je veux avec 70 chèvres je m’arrêterai là pour le bien-être de mes animaux.
Que proposerez-vous à Seilh ?
Pour l’instant je fais beaucoup de basique : cabécou, bûche, des petits cœurs pour l’apéro. J’ai développé une gamme que j’appelle le tartichèvre et j’aimerais plus tard avoir une gamme plus large. Seilh sera mon premier marché. Je fais aussi de la vente directe mercredi et samedi de 16h à 18h. J’accueille les visiteurs, leur fais visiter la ferme car je trouve très important qu’ils puissent avoir un regard sur mes animaux. C’est mon combat pour lutter contre la mauvaise image véhiculée par L 214 sur l’élevage français.
Contact : 06 88 27 98 42